mardi 14 juin 2011

Conférence; thème:"Une théologie de la libération dans une Eglise libérée".


 Une théologie de la libération dans une Eglise libérée.
O. INTRODUCTION

L’Evangile de Jésus christ est un message de liberté et une force de libération. Cette vérité, a fait objet depuis un certain temps, d’une réflexion des théologiens  dans une perspective nouvelle qui est par elle-même riche des promesses, à savoir la théologie de la libération. En effet, depuis le lancement  de ce mouvement de la théologie de la libération par l’épiscopat latino-américain, les discussions n’ont cessé d’être vives au sein d’une Eglise libérée par le Christ lui-même. Mais la grande question qui surgissait et qui surgit encore c’est celle de savoir qui doit libérer aujourd’hui à la suite du Christ et qui doit être libéré.                                                                                                                                La réponse à cette question  est  merveilleusement  donnée  par le document conciliaire, Gaudium et Spes, avec sa fameuse boutade « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses… ». C’est dans ce cadre que s’inscrit la théologie de la libération lancée en 1968 en Amérique latine ; en vue de lutter pour la justice dans le monde, de la liberté et la libération des autres aspects de l’homme auxquels  nous invite l’Evangile.                                                                                                                        Cette instruction de Ratzinger se rattachait à certaines encycliques et exhortations apostoliques où la question de la liberté, de la libération, de la justice, et du développement  a été longuement débattue en faveur de l’homme. Il s’agissait d’abord de  Mater et Magistra en 1961, Pacem in Terris en 1963, pour  Jean XXIII ; de Gaudium et Spes en 1965 pour le Vatican II,  ensuite Populorum progressio en 1967, Evangelii Nuntiadi en 1975, pour Paul VI ; enfin  Redemptor hominis en 1979 et Laborem Exercens  en 1981, pour  Jean-Paul II.                                                                                  Ainsi, le cardinal Ratzinger élargissait les perspectives en les situant  à un niveau de théologie fondamentale.  Cela permettait à la congrégation pour la doctrine de la foi, de rééquilibrer et de préciser de divers points qui faisaient problèmes dans le mouvement de la théologie de la libération.  Nous sommes là, disait-il, dans la théologie fondamentale pour une grande part.                                  Le texte de son instruction, ne visait pas un continent particulier, comme l’Amérique latine,  il s’adressait à tous les continents et pays où la question de la liberté humaine pourrait être discutée. La question traitée par Ratzinger, était celle de la défense de la liberté humaine et de l’examen du processus de la libération. Il rappelait constamment que la dimension première de la libération c’est  une œuvre du salut et de la rédemption. Et là, se situe aussi la question de la doctrine sociale de L’Eglise, pour éclairer la praxis chrétienne dans la société. Ceci étant, notre analyse va chevaucher sur six points ; à savoir :

I. Le fondement théologique de l’homme
Crée à l’image de Dieu, la personne humaine est sacrée, par conséquent sa dignité est inviolable (Gn 1,26-27). Et pour tant, cette dignité est aujourd’hui bafouée et méprisée par des multiples oppressions culturelles, sociopolitiques et économiques.  Il suffit d’ouvrir les yeux et le cœur pour en saisir la teneur, «  le scandale des criantes inégalités entre riches et pauvres, qu’il s’agisse des inégalités entre pays riches et pays pauvres ou des inégalités entre couches sociales à l’intérieure d’une même nation. D’un côté on a atteint l’abondance, jamais vu jusqu’ici qui favorise le gaspillage, de l’autre côté on vit encore dans un état d’indigence marqué par la privation des biens de stricte nécessités de sorte qu’on ne compte plus le nombre de victimes de la malnutrition ».[i]                              En effet, c’est l’homme qu’il faut sauver dans ses droits fondamentaux. C’est lui pour qui l’Eglise avait reçu la mission. C’est ainsi que le Christ dira : « ce que vous avez fait à ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 45). Il ajoutera que : « j’ai été nu, vous ne m’avez pas habillé, j’étais en prison, vous ne m’avez pas visité, j’avais faim, vous ne m’avez pas donné à manger, et j’étais malade, vous ne m’avez pas soigné… » (Mt 25, 42-44).                                                                                                          Ces paroles du Christ, précisent sans doute, la valeur théologique et fondamentale de l’homme de par sa création.  De ce fait, la reconnaissance effective de la dignité de chaque être humain est à la fois une exigence et urgence pour tout disciple du Christ. Sur ce, l’Eglise doit être avec l’homme, consciente de ses faiblesses et de ses possibilités, de son évolution aussi, et faire tout ce qu’elle peut pour que l’homme vive selon sa vraie dignité. Car, disait Jean-Paul II, «  le destin de l’homme est lié au Christ. L’Eglise en est donc responsable. Elle ne peut prétendre suivre le Christ, si elle ne marche sur sa route avec les hommes »[ii].                                                                                                         Par ailleurs, la lutte en faveur  des droits fondamentaux et inaliénables de l’homme, doit être engagée avec une foi sincère et une charité à la manière de l’Evangile. Cela nécessite aussi une collaboration avec toutes les personnes de bonne volonté, pour sauver l’homme victime des méfaits du monde actuel.  Il faut aussi, et nécessairement une théologie en situation, c’est-à-dire une théologie qui doit faire face aux méandres actuels que traverse l’homme, afin de donner une réponse concrète aux défis du moment avec une théologie du temps.  Cette théologie, nous la supposons, est celle de la libération exaltée par l’épiscopat latino-américain en faveur de la liberté et de la dignité de l’homme.



II. La liberté et la libération
La quête de la libération et l’aspiration à la libération, sont parmi les principaux signes de temps du monde contemporain ; et elles ont leur racine première dans l’héritage du christianisme. En sus, « en révélant à l’homme sa qualité de personne libre appelée à entrer en communion avec Dieu, l’Evangile de Jésus-Christ a suscité une prise de conscience des profondeurs jusque là, insoupçonnées de la liberté humaine »[iii].  Sous cette référence à l’Evangile, l’histoire des siècles récents en occident demeure incompréhensible.                                                                                                        Cette question de la liberté et de la libération, a une portée œcuménique évidente. Et elle est d’ordre du patrimoine traditionnel des Eglises et des communautés ecclésiales. De ce fait, la pensée de Ratzinger porte de l’aide au témoignage et à l’action de tous les disciples du Christ appelés à répondre au grand défi de notre temps.  Au demeurant, « la conscience de la liberté et de la dignité de l’homme jointe à l’affirmation des droits inaliénables de la personne et des peuples, est une des caractéristiques majeures de notre temps. Or la liberté exige des conditions d’ordre économique, social, politique et culturel, qui rendent possible son plein exercice »[iv].                                                                                C’est dans ce contexte que se situent les aspirations à la liberté et à la libération ; car, l’homme n’est pas seulement que spirituel, il est aussi social et politique. Comment peut-il devenir libre ou accéder à la liberté, s’il est socialement déchiré et politiquement maltraité ? C’est ici que règne la confusion entre la théologie de la libération et l’engagement  politique du clergé.                        Toutefois, cette confusion peut être révolue, pour la simple raison que la dichotomie entre Dieu et l’homme, a été abolie dans le mystère de l’incarnation. Voilà pour quoi l’Eglise du Christ fait siennes ces aspirations, tout en exerçant son discernement à la lumière de l’évangile qui est par sa nature même un message de la liberté et de la libération. De là, « le mouvement de la libération s’est fixé un but politique et social. Il devait mettre fin à la domination de l’homme sur l’homme et promouvoir l’égalité et la fraternité de tous les hommes. La formulation des droits de l’homme signifie une conscience plus vive de la dignité de tous les hommes. Par comparaison avec les systèmes de dominations antérieures, les gains de la liberté et de l’égalité dans de nombreuses sociétés indéniables »[v].                                                                                                                                                          Par ailleurs, l’expression « théologie de la libération », désigne d’abord une préoccupation privilégiée, génératrice d’engagement pour la justice, portée aux pauvres et aux victimes de l’oppression. A partir de cette approche, on peut distinguer plusieurs manières de concevoir la signification chrétienne de la pauvreté et le type d’engagement pour la justice qu’elle requiert. Sinon, il est à reconnaitre que, comme tout mouvement d’idées, « les théologies de la libération » recouvrent des positions  théologiques différentes. Prise en charge en elle-même, l’expression théologie de la libération est une expression pleinement valable : «  elle désigne alors une réflexion théologique centrée sur le thème biblique de la libération et de la liberté sur l’urgence des incidences pratiques »[vi]. Il faut noter en effet que, la rencontre entre l’aspiration à la libération et les théologies de la libération, n’est pas un hasard. Elle a une signification correctement comprise à la lumière de la spécificité du message de la révélation, authentiquement interprété par le magistère de l’Eglise.

III. Perspectives bibliques de la théologie de la libération

La théologie de la libération est une interpellation, mais aussi une invitation aux théologiens d’approfondir certains thèmes bibliques essentiels, dans la préoccupation des questions graves et urgentes que posent à l’Eglise l’aspiration contemporaine à la libération ainsi que les théologies  de la libération qui lui font, plus ou moins fidèlement, écho. Et « il n’est pas possible d’oublier un seul instant les situations de détresses dramatiques où jaillit l’interpellation lancée aux théologiens »[vii].               Le Christ, notre libérateur, nous a libérés du péché et de la servitude de la loi et de la chair, qui est la marque de la condition de l’homme pécheur. C’est donc la vie nouvelle de grâce.  Cela signifie que la servitude la plus radicale est la servitude du péché. Les autres formes de servitudes trouvent donc dans la servitude du péché leur ultime racine ; « c’est pour quoi la liberté au sens chrétien plénier, caractérisée par la vie dans l’Esprit, ne saurait confondue avec la licence de céder aux désirs de la chair »[viii].                                                                                                                                                  En conséquence, les théologiens de la libération, font largement état du récit de l’événement  fondamental dans la formation du peuple élu. Car, il est la libération de la domination étrangère, mais aussi de la servitude. Il faut indiquer que la signification spécifique de l’événement lui vient de sa finalité parce que cette libération est ordonnée à la fondation du peuple et au culte de l’Alliance célébré au mont Sinaï (Ex. 24).                                                                                                                                                              Une telle libération n’est pas purement de nature politique, il est significatif et remplacé par le terme rédemption. C’est à l’événement de l’Exode qu’on se réfère quand, après la ruine de Jérusalem et l’exil à Babylone, on entre dans l’espérance d’une nouvelle libération et à l’attente d’une libération définitive. Dans cette expérience Dieu est reconnu comme libérateur. Il conclura avec son peuple une nouvelle Alliance,  marqué par le don de l’Esprit et la conversion des cœurs ; « dans ce contexte, la  détresse, n’est pas purement et simplement identifiée à une condition sociale de misère ou celle de qui subit l’oppression politique. Elle enveloppe encore l’hostilité des ennemis, l’injustice, la mort, et la faute »[ix]. D’ailleurs, durant toute la traversée du désert, le Seigneur n’a cessé de pourvoir à la libération et à la purification spirituelle de son peuple. Si nous descendons dans la logique de l’Ancienne Alliance, on remarquera que les prophètes n’avaient cessé de rappeler avec une singulière ferveur, les exigences de la justice et de la solidarité, et de porter un jugement extrêmement sévère sur les riches qui oppriment les pauvres.                                                                                    Ils prenaient la défense de la veuve et de l’orphelin, ils proféraient des menaces contre les puissants : l’accumulation des iniquités ne peut que conduire à des terribles châtiments. Cela veut dire que « la fidélité à l’alliance ne se conçoit pas sans la pratique de la justice.  La justice à l’égard de Dieu et la justice à l’égard de l’homme sont inséparables. Notre Dieu est à la fois défenseur et libérateur »[x]. De ce fait, les exigences de l’Ancien testament, ont été accomplies et radicalisées dans le Nouveau Testament, plus précisément  avec le discours des béatitudes sur la montagne. Il s’agit à ce sujet, du commandement de l’amour fraternel étendu à tous les hommes pour fournir ainsi la règle suprême de la vie sociale.

IV. Théologie et Droits humains

La mission du Christ sur terre était de faire de faire de tous les hommes les enfants de Dieu et de les arracher sous la torture du péché et de toute oppression. Voilà pour quoi, au début de sa mission il commence par présenter son plan d’action, en disant : « ma nourriture est de faire la volonté de mon père »(        ), et voulant donner les détails de son plan d’action, il dira : «  l’Esprit du seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, il m’envoyé  porter la bonne nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, rendre la liberté aux opprimés et proclamer une année de grâce du Seigneur »( Luc 4,18-20).                                                                Au regard de cette lourde, aucune théologie, quelle qu’elle soit, ne peut se dépasser de la question des droits de la personne créée à l’image de Dieu. Déjà dans l’Ancienne Alliance, nous avons vu comment les prophètes se soulevaient contre les acteurs de l’injustice sur les faibles. La mission de Moise en Egypte pour la libération d’Israël, n’avait d’autre but que celui  de préserver les droits et la dignité du peuple israélite qui était sous l’oppression esclavagiste (Ex. 3, 7-10).                                              Ce souci des droits humains par la théologie, est clairement exprimé aussi dans le cinquième commandement du décalogue ; à savoir ne tuez point (Mc 10,19). L’homme, c’est une route de l’Eglise  tracée par le Christ lui-même, disait le Bienheureux Jean-Paul II (Rédempteur de l’Homme, n°14, §3). Ainsi donc, toute recherche et tout enseignement théologique, doivent être faits en faveur de l’homme. Et l’Eglise doit être gardienne de ces droits ; « l’homme, ajoutait Jean-Paul II, est gravement menacé dans la société actuelle. L’Eglise doit dialoguer avec tous les hommes de bonne volonté, et elle doit s’engager pour que soit restauré l’authentique progrès de l’homme. Voilà les interrogations des hommes, qu’ils en soient conscients ou non. Elles doivent être aussi les interrogations de l’Eglise. Elle doit considérer, en effet, le problème de l’avenir de l’homme sur cette terre, comme un élément primordial et essentiel de sa mission »[xi].                                                                      La théologie, ou mieux le théologien, ne peut pas laisser se développer les injustes inégalités entre les hommes et les peuples. Ces inégalités doivent obliger les chercheurs en théologie de remettre en question l’organisation de la société actuelle qui frustre d’immenses portions de l’humanité de ce à quoi elles ont droit.  Pour sauver l’homme dans une telle société, il faudra des innovations hardies et créatives.                                                                                                                                   A cet effet, l’inventivité dont parle Mr l’abbé Léonard Santedi, devient une urgence. La théologie actuelle se trouve en face d’un drame dont l’ampleur ne peut laisser personne indifférent. Sur ce, Henri Bouillard renchérissait cette idée en disant : « le rôle du théologien, sa responsabilité d’Eglise la plus spécifique à l’heure actuelle, consiste précisément à porter, jusque dans sa spécialisation la plus poussée, cette question de Dieu et cette idée de l’homme qui accompagnent sa propre expérience humaine dans toutes ses dimensions »[xii].                                                                                 Les droits de la personne humaine, créée à l’image de Dieu, doivent être protégés par tous les disciples du Christ et tout théologien. Car, c’est la lumière de la foi qui fournit  à la théologie ses principes. Le constat est que tout le monde prétend servir l’homme, or on voit partout de graves violations de ses droits les plus fondamentaux.                                                                                                                              Notre siècle est jusqu’ici un siècle de grands désastres pour l’homme ; beaucoup d’Etats reconnaissent en théories les droits de l’homme, mais en pratique ils n’en font pas attention. Le peuple de Dieu se trouve ainsi privé des moyens pour  maitriser lui-même son propre destin[xiii].  C’est en connaissance de ces méfaits que le magistère de l’Eglise rappelle aux théologiens leur rôle dans leur recherche et leur enseignement.                                                                                                                              L’Eglise à ce sujet, enseigne toujours à ses fidèles que le devoir d’agir pour le bien commun est une exigence chrétienne, et elle en rappelle aussi à l’Etat que le devoir fondamental du pouvoir est la sollicitude pour le bien commun de la société. Ainsi donc, la théologie de la libération se présente comme un plaidoyer en faveur des droits humains. Toutefois, le magistère de l’Eglise en proposé quelques orientations  en qualités des garde-fous, pour permettre aux théologiens de la libération de ne pas s’éloigner de l’objectif et de la doctrine de l’Eglise.


V. La Position du magistère et les orientations

Il a été mis en garde certaines déviations de la théologie de la libération par le magistère de l’Eglise. Mais cette mise en garde ne peut pas être considérée comme une approbation qui serait donnée à ceux qui contribuent au maintien de la misère des peuples, à ceux qui en profitent, à ceux qui en prennent leur parti ou à ceux que cette misère laisse indifférents.                                     L’Eglise, guidée par l’Evangile de la miséricorde et par l’amour de l’homme, entend la clameur pour la justice et veut y répondre de toutes ses forces ; «  tous les prêtres, religieux (ses) et les laïcs qui, à l’écoute de la clameur pour  la justice,  veulent travailler à l’évangélisation et à la promotion humaine, le feront en communion avec leurs évêques, et avec l’Eglise, chacun dans la ligne de sa vocation ecclésiale spécifique »[xiv].                                                                                                                  En effet, conscients du caractère ecclésial de leur vocation, les théologiens doivent collaborer loyalement et en esprit de dialogue avec le magistère de l’Eglise.  Ils doivent reconnaitre dans le magistère le don du Christ à son Eglise ; et doivent accueillir sa parole et ses directives avec un respect filial. La théologie de la libération doit avoir pour piliers indispensables : la vérité sur l’Eglise, la vérité sur l’homme et sa dignité.                                                                                                                                             C’est à la lumière des béatitudes, et d’abord de la béatitude des pauvres de cœur que l’Eglise, qui veut être dans le monde entier  l’Eglise des pauvres, entend servir la noble lutte vérité et pour la justice.  Elle s’adresse à chaque homme, et pour cette raison à tous les hommes. Elle conduit à tenir compte de chaque réalité humaine, de chaque injustice, de chaque tension, de chaque lutte.       Ainsi, « une défense efficace de la justice doit s’appuyer sur la vérité de l’homme, crée à l’image de Dieu et appelé à la grâce de la filiation divine. La reconnaissance de la relation vraie de l’homme à Dieu, constitue le fondement de la justice en tant qu’elle règle les rapports entre les hommes. C’est la raison pour laquelle le combat pour le droit de l’homme que l’Eglise ne cesse de rappeler, constitue l’authentique combat pour la justice »[xv].                                                                                        La vérité de l’homme exige que le combat soit mené par les moyens vraiment conformes à la dignité de l’homme. La violence engendre la violence et détruit l’homme. Elle bafoue par conséquent, la dignité de l’être humain crée à l’image de Dieu. L’enseignement de L’Eglise en matière sociale apporte de grandes orientations éthiques ; mais pour qu’il puisse guider directement l’action, il réclame des personnalités compétentes sur le plan scientifique, technique et politique.


Conclusion

Au terme de notre analyse, il sied de rappeler que l’Instruction sur la liberté chrétienne et la libération de Ratzinger, traite la question de la défense de la liberté humaine et examine le processus de la théologie de la libération qui a été lancée en 1968 par l’épiscopat latino-américain. En effet, la théologie de la libération se veut un plaidoyer et une lutte en faveur de la justice et des droits humains. Parce que l’être humain est sans doute lésé dans la société actuelle et ses droits méconnus.                                                    Ainsi donc, les disciples du Christ, sachant que l’homme créé à l’image de  Dieu est sacré et inviolable, doivent  le défendre pour qu’il retrouve son image authentique de l’enfant de Dieu, à l’instar des prophètes de l’Ancien Testament qui avaient lutté pour les droits des pauvres et des opprimés. Il appartient cependant, aux disciples du Christ d’accomplir cette tâche en communion avec  leurs évêques et  l’Eglise.                                               Toutefois, le magistère de l’Eglise avait mis en garde certaines déviations de la théologie de la libération, en leur demandant de ne pas s’éloigner de l’objectif et de s’engager toujours à la lumière de l’Evangile. L’Eglise, étant libérée par le Christ lui-même, doit rester gardienne et libératrice de l’homme dans la société actuelle.



[i] Cardinal Joseph RATZINGER, Instruction sur la liberté et la libération, Rome, Edition du centurion, 1986, p.66.
[ii] JEAN-PAUL II, Rédempteur de l’homme, n°14.
[iii] Cardinal Joseph RATZINGER, Op. Cit., p. 6.
[iv] Ibid., p.3.
[v] Ibid. P.7.
[vi] Ibid., p.68.
[vii] Ibid.
[viii] Ibid., p.70.
[ix] Ibid.
[x] Ibid.
[xi] JEAN-PAUL II, Op. Cit., N°15.
[xii] BOUILLARD Henri, Le point théologique,  Paris, Beauchesne, pp.195-196.
[xiii] Frère BILO Donat, Discours d’adresse à la messe des prémices au prénoviciat Béthanie sss, Kinshasa, le 20/07/2008.
[xiv] Cardinal Joseph RATZINGER, Op. Cit. 89.
[xv] Ibid., p.90.


mercredi 8 juin 2011

POUR UNE MORALE DE LA FETE

POUR UNE MORALE DE LA FETE

O.INTRODUCTION
La fête, d’après le dictionnaire Larousse, est un jour consacré à commémorer un fait religieux et historique. En d’autres termes, nous dirions que la fête peut être une  célébration  d’un événement du passé ou qui se déroule le même jour. Cependant, les événements faisant objet de la fête, n’ont pas toujours et nécessairement la même dimension ; tel peut être petit, tel autre grand selon les faits et les circonstances.                  Les principales occasions de la fête sont : la naissance, le baptême, la première communion, l’anniversaire, le mariage, l’ordination, la profession religieuse, la réussite à un concours ou un examen, la collation des grades académiques, la victoire, l’indépendance, le saint patron, le martyr, les quarante jours d’un défunt, l’inauguration d’une institution, et la nomination.                                                                                                                                    Nous pouvons aller plus loin en ajoutant l’investiture, le jubilé, l’institution chéfale, la publication d’une œuvre, le retour après un long voyage, l’arrivée, la solennité, le diplôme de mérite, la Noel, la pentecôte, pâques et la fin d’année. Ces différents événements montrent déjà que toutes les fêtes devant accompagner ces faits n’auront pas  une  même organisation ou une cérémonie d’une même grandeur.          D’où il convient de noter que toute fête doit être liée à son objet.                                                                                                    Par ailleurs, le jour de la fête c’est aussi un moment d’échange, de partage, de retrouvailles, de réjouissances, de fraternité ; parfois même beaucoup d’amitiés se nouent ce jour-là. Mais aussi, c’est le jour de l’unité et des civilités.                                                     On y constate les cris de joie, la musique, la danse, les baisers, les uniformes, les embrassements, les salutations en tapage, des sourires, des cadeaux, des photos, des cameras, des journalistes, des théâtres, des scénettes, des chants nouveaux et des discours. Bref, le jour de fête c’est un jour exceptionnel et surtout de marque par rapport aux autres jours. C’est pour quoi il faut bien l’organiser afin que cela soit bien célébré.


1. DE L’ORGANISATION
Disons  d’emblée que par rapport à la situation existante, chaque jour l’on n’est pas en fête ; même si on est en grande joie. Ainsi, la fête c’est quelque chose de rare en famille, en communauté, dans le village ou dans un quartier. C’est pour dire que la fête c’est comme un étranger à la maison ; or si on doit recevoir un étranger à la maison, on se prépare pour qu’à son arrivée qu’il soit bien accueilli et se sente à l’aise : on met la propreté dans la parcelle, on lui prépare un bon lit, on cherche les assiettes et les verres de marque pour mettre à table, on nettoie les douches et les latrines, on lave les enfants et leur donne des instructions pour bien se comporter en présence du visiteur .                           
Si c’est dans une communauté religieuse, on verra là : la chapelle bien ornée, nettoyée, le réfectoire bien balayé, parce que ce sont des endroits que l’étranger visitera. Bref, tout semble être propre ce jour-là. Au regard de cet exemple, je voudrais vous dire que la fête ne s’improvise pas, même si vous avez beaucoup de moyens. Sinon le risque serait de confondre  la fête à une excursion.                                                                                            En effet, la fête se prévoit et s’organise, en commençant par chercher à savoir ce qu’est l’objet de votre fête, c’est-à-dire se poser la question de savoir à l’occasion de quelle circonstance voulez-vous organiser la fête. Quand vous aurez compris l’objet de votre fête, vous saurez le type du budget dont il faudra disposer pour le bon déroulement de votre fête.                           Mais aussi, vous saurez quelles personnes   inviter et quel nombre qu’il vous faut, en tenant compte de vos amis et autres sympathisants qui peuvent s’improviser    pour se réjouir avec vous. Néanmoins, à la fête on peut inviter toutes les catégories confondues, mais je ne pense pas que l’on va inviter un président de la république pour une fête qui a pour objet l’obtention d’un diplôme d’Etat ou baccalauréat.                                                            Au fait, il faut organiser en tenant compte de tous les paramètres possibles sans pour autant exagérer, ni déshonorer l’objet de la fête. Parce que si vous exagérez, cela donnerait l’impression d’être pour vous  une aubaine pour  faire voir aux autres que vous êtes plus riches que les autres ou encore vous êtes tellement connus par de grandes personnalités que les autres.                                                                                                     

Par ailleurs, il faut prendre un temps suffisant pour définir toutes les modalités de ce jour-là bien avant, au lieu d’aller acheter les bois de chauffage ou la braise le jour même de la fête ou encore aller solliciter les chaises le matin du jour de la fête. La précipitation n’est pas une bonne chose pour celui qui doit accueillir des personnes confondues. A cause de la précipitation, quelqu’un est allé un jour acheter les tiges-cotons à la place   des cure-dents que lui avaient demandés ses invités.                                                                                               Il faut prendre le temps d’organiser et d’étudier calmement tout ce que les gens pourraient avoir besoin ce jour-là, afin que la fête se déroule dans le respect.  Ne limitez pas le nombre des chaises au nombre des invités, c’est imprudent. Il faut toujours faire la réserve, car, on ne sait jamais.                                                                                                         Et comme susdit, il y a souvent des sympathisants et d’autres amis que nous oublions au moment que nous  rédigeons les invitations, mais qui viendraient se réjouir avec nous. La réserve des chaises doit être au moins d’un quart du nombre des invités. Toutefois, il ne faut pas aussi aimer s’improviser n’importe comment si vous n’êtes pas invités. Car, cela surcharge le programme et la psychologie de celui qui a organisé la fête.                            A l’heure actuelle tout se fait à base des calculs, surtout à cause de la crise économique qui  affecte l’Univers. Ne cherchez pas qu’après la fête, l’organisateur de la fête puisse vivre en crise ou ses enfants puissent dormir  affamés. Aussi, celui qui organise la fête, doit consulter les autres pour se ressourcer tant sur le plan des matériels que sur le plan des idées. Car, un seul doit n’attrape jamais le pou dans la tête, déclare un proverbe congolais (RDC).                                                                                                                                                  De là, vous pouvez maintenant fixer la date à laquelle la fête aura lieu ; en cherchant à savoir la date en question tombera quel jour de la semaine. Parce que pendant la semaine, il y a des jours qui peuvent poser des problèmes à vos invités.   Il faut éviter de fixer la date qui tombe les tels que Lundi, Mardi, Mercredi, Jeudi : ce sont des où les gens sont en pleines activités hebdomadaires et où il est parfois difficile d’obtenir la dérogation chez le patron.           Sauf, si c’est un anniversaire, une commémoration ou une journée historique à l’occurrence de Noel et le premier Janvier. Sinon, il serait souhaitable de fixer cela à une date qui tombe le Vendredi, le samedi et le Dimanche, parce que c’est le Week-end. Et souvent, ce sont des jours où les gens ne travaillent pas beaucoup. Ils sont évidemment disponibles pour répondre aux invitations avec générosité et ponctualité. Quand on a déjà résolu le problème de la date et du jour, l’épineux problème restera celui de la durée de la fête et de l’heure à laquelle la fête prendra fin. A cet effet, il faut éviter que la fête aille jusque tard la nuit.                                                                                                                                            Souvent les fêtes qui prennent fin tard la nuit, ont une mauvaise histoire, c’est-à-dire vers vingt-quatre heures, une heure, deux heures et trois heures du matin, surtout dans des villes et grandes cités. L’organisateur de la fête doit faire  attention à ce sujet ;   il doit être  vigilant et logique dans son organisation : ou bien vous commencez la fête de vingt heures à cinq heures du matin, ou bien de dix heures à seize heures, ou encore de quinze heures à vingt et une heure. En ce sens c’est bon, parce que le retour des invités  ne comporte pas beaucoup des risques.                                                                                                           Quant à aller jusque tard, c’est trop dangereux,  comme le cas des villes précitées. Le jour suivant il y a possibilité d’apprendre que tel qui était la nuit avec vous à la fête, de son retour  il était attaqué par les  bandits ou les hommes en uniforme. La conséquence régulière à ce sujet, c’est la mort. Mais qui peuvent être responsables de ce meurtre ? Seuls les bandits ? A mon avis, la responsabilité incombe aussi à l’organisateur de la fête. Bien organiser la fête n’exclut pas la prudence et la prévoyance. Sociologiquement parlant,  l’organisateur peut être même le premier coupable. C’est lui la cause causante, comme le disent les philosophes.

2. LE TEMPS DE L’ARRIVEE ET L’ACCUEIL
Le temps reste un pionnier dans la réussite des cérémonies de la fête. Ceci non seulement pour celui qui a organisé la fête, mais aussi pour les invités. A titre d’information, il faut éviter la conception selon laquelle la vraie fête se situe au niveau du repas et de la boisson. Le moment du repas et de la boisson, c’est l’une des parties de la fête.                            La fête peut commencer par une messe, une conférence, une pièce de théâtre, une scénette, un discours d’accueil ou de bienvenu. Je donne cette information parce que il y a des invités qui viennent juste au moment du repas et quittent après celui-ci. Quant à l’heure de l’arrivée et du commencement des cérémonies festives, l’organisateur comme les invités, doivent se respecter mutuellement. Cela veut dire que ce n’est pas bon pour les invités d’arriver en retard alors que l’organisateur a déjà pris d’autres dispositions ; ou bien faire attendre les invités qui sont arrivés sans s’occuper d’eux afin que cela donne l’impression que les invités sont venus attendre le repas et la boisson.                                                            Plus explicitement,  d’une part les invités doivent  arriver au temps prévu, pour que l’organisateur de la fête puisse s’assurer et en tenir compte dans ce qui est prévu : dans le mot de circonstance, dans l’emplacement, et dans le partage du gâteau. D’ailleurs, il est bon  que tout invité, dès son arrivée, puisse passer par celui qui l’a invité pour lui dire bonjour et lui rassurer la présence (je suis arrivé).                                                                            D’autre part, l’organisateur doit bien instruire son service d’accueil. De telle sorte qu’à l’arrivée des invités les gens ne restent pas débout, en train de chercher là où il faut   s’asseoir. S’une fois, l’on a installé les invités, il faut cependant savoir les divertir afin de ne pas se sentir isolés ou abandonnés.                                                                                              Veuillez approcher vos invités pour les mettre à l’aise et pour qu’ils se sentent chez eux. Peut-être ils ont parcouru une longue distance et ils sont fatigués ; ils peuvent avoir besoin d’un verre d’eau, alors il faut les approcher pour leur permettre d’exprimer leurs besoins aussitôt venus : la distance parcourue peut provoquer l’envie de boire, d’uriner, et de faire la défécation. D’où la nécessité de leur indiquer aussi bien avant le milieu hygiénique car, nombreux ont la honte de s’informer ou d’aller demander là où il y a les toilettes pour se soulager.                                                                                                                      Par ailleurs, pendant que l’on attend le moment des festivités, il convient de mettre une petite musique, faire causer les invités, faire passer l’apéritif (c.-à-d. tout ce qui est avant gout) s’il y en a ; ceci dans le but de divertir les invités afin qu’ils ne soient pas vite fatigués. Néanmoins, les gens qui sont au service d’accueil, doivent avoir  une attitude de gentillesse, de sourire et de solidarité, pour susciter déjà l’ambiance non seulement de joie de la fête, mais aussi l’esprit de fraternité.

3. LES INVITES
Lors de la fête, toutes les catégories des personnes sont importantes. L’organisateur de la fête ne doit pas inviter les gens pour un intérêt pécuniaire et autres cadeaux.  Parce que certaines personnes dans leurs invitations, ne choisissent que des gens qui peuvent leur apporter de l’argent et des cadeaux. L’on néglige parfois les gens de basses classes sociales parce qu’ils n’apporteront rien de consistant. Et pourtant, ce sont des gens qui sont aussi d’une grande importance au lieu de la fête ; et souvent ce sont eux qui sont fidèles à répondre aux invitations sans hésitations. Partant de cette idée, la parabole du festin nuptial dans la bible serait un exemple vivant (Mt 22,1-10).                                                              Notons que cette catégorie des gens rend beaucoup de services lors de la fête : est-ce qu’un ministre peut accepter de courir pour aller chercher une chaise qui manque ? Est-ce qu’on peut faire courir un invité prêtre pour aller acheter les mouchoirs de tables qui maquent ? Il faut savoir faire la part des choses, et surtout savoir donner à chacun ce qui lui revient ou ce qu’il mérite.                                                                                                                      Tout le monde est important. Chacun dans sa catégorie a un rôle à jouer. Les petits enfants à ce sujet ne sont pas du reste (ceux de 10 à 14 ans) ; invitez-les, le jour de fête c’est aussi le jour d’apprendre beaucoup de choses, c’est un moment de formation. Souvent beaucoup de vocations naissent en ce genre des circonstances.                                                        Les aspirations cachées s’éveillent pour avoir vu telle ou telle autre personnalité, sa manière d’être, de s’habiller, de parler, les fonctions qu’elle  exerce…Une fois lors d’une fête, un enfant en voyant un prêtre, disait à sa maman : moi aussi je deviendrais prêtre comme celui-là. Une fillette, lors d’une bénédiction nuptiale à la paroisse, en voyant l’épouse en voile, disait à sa grande sœur qu’elle   aussi  fera son mariage comme celui-ci et  portera le voile comme cette maman.                                                                                                                    D’où l’importance de bien se comporter et de bien s’habiller au lieu de la fête. Attention ! Il ne s’agit pas de s’habiller en cher, mais en chic. C’est que les enfants dans des lieux pareils, observent aussi et imitent. Dans le cadre religieux, les témoignages des jeunes montrent que plusieurs candidats ont été parfois séduits lors d’une ordination ou profession religieuse. Sinon, l’importance de petits a été aussi exalté par Jésus, nous dit la Bible (Mt 19,13-15). Et vous, vous exclurez les enfants à vos fêtes à cause d’argent. Essayez d’intégrer toutes ces personnes dans vos fêtes pour leur apprendre comment se comporter en public. Leur présence est très importante. Elles pourraient rendre des services  auxquels les grandes personnes n’obéiraient pas.                                                                                    
La présence des enfants et des gens de basses classes sociales, a été aussi exalté par les ancêtres congolais (dans la tribu Pende) à travers un proverbe pende qui stipule : « Hongando habongela twana twambinda : c.-à-d. là où l’on tire le vin de palme, la présence de petites calebasses est importante » ; pour ainsi dire qu’au cas où l’on aurait besoin de réduire la quantité de vin, celle qui resterait n’admettrait plus être conservée dans une grande calebasse. Pour terminer cette partie, je dirai que lors de vos fêtes, n’invitez pas seulement les gens de hautes classes sociales, mais aussi pensez aux petites classes sociales de l’humanité.

4. L’EMPLACEMENT DES INVITES
La division des classes sociales c’est un fait naturel et normal. Car, même dans la vie sociale, tout le monde n’a pas le même statut, ni la même manière de se comporter. C’est pour quoi il serait important de faire l’emplacement des invités en tenant compte de leurs catégories sociales.                                                                                                                                Ce n’est pas pour scinder les invités, mais plutôt pour favoriser l’ambiance (causerie) et le respect de hautes personnalités. Sans négliger d’autres invités, veuillez installer les hautes personnalités dans la manière qu’il faut : ceci doit se sentir dans ce que vous réservez pour eux ; les chaises, les assiettes, les verres, les tables et les serviettes (essuie-mains). Parce que dans leurs titres, ils sont des représentants de tout le monde.                              Mettez aussi pour eux une bonne nappe à table qui se distingue de celle des autres. S’il s’agit d’un Evêque ou d’un président de la république n’hésitez pas de mettre le tapis rouge à l’endroit par où il va passer ; du moins si vous avez la possibilité d’en trouver.             Donnez le meilleur de vos possibilités, sans pour autant aller vous endetter pour rien. Invitez aussi les gens en fonction de ce que vous pouvez facilement trouver ou avoir. N’oubliez pas non plus de mettre à chaque table de vos invités un bouquet des fleurs ; sauf vous pouvez l’enlever au moment du repas si la table est petite. Les fleurs c’est une grande expression de joie, d’amour, d’accueil et de fraternité dans la vie humaine.                           Alors il faut désigner quelqu’un qui en connait la signification pour distinguer les couleurs des fleurs à déposer à table. Puisque au-delà de ces rôles précités, les fleurs peuvent susciter encore plusieurs interprétations. Par conséquent, L‘organisateur doit être juste dans le partage du gâteau et de tant d’autres choses prévues comme nourriture et boisson. Il ne faut pas offrir une nourriture insignifiante aux petites catégories sociales, parce que ce ne sont pas des autorités, ça serait injuste. Il faut donner à chacun ce qui  pourrait lui satisfaire.                      
D’ailleurs, les invités de haut niveau ne mangent pas beaucoup dans des fêtes (généralement). Ils sont trop réservés, d’après mon constat.  L’endroit où se déroule la fête et se partage la nourriture, doit être propice et donc un cadre qui permet à tout le monde de bien respirer pour manger avec appétit.

5. LA NOURRITURE
Nous avons dit tout au début que le jouir de la fête c’est aussi un jour des retrouvailles et de l’unité. Parmi les choses qui expriment l’unité lors de la fête, il y a la nourriture : les invités mangent en groupe, ils causent et s’échangent les idées. Disons que le moment du repas c’est un moment que les invités fraternisent, et s’unissent ; ils plongent parfois les mains dans une même assiette, ils se retrouvent autour d’une même table, ils nouent des relations jusqu’à se donner les adresses de leurs maisons respectives et les numéros de contact.                                                                                                                               Tout ceci exprime et marque l’unité entre les personnes. Ceux qui étaient loin, deviennent plus proches. Et s’il faut se référer aussi à la bible, l’on remarquera que le repas convivial ou la dernière cène de Jésus avec ses disciples, fut également un motif de l’unité des enfants de Dieu.  Disons-le ouvertement que le moment de la nourriture, en famille comme pendant la fête, c’est un temps où tous deviennent « Un », cela unit les esprits et les idées, et favorisent les relations et les contacts.                                                            Cependant, la nourriture unit les gens dans la mesure où chaque invité participe à ce qui est prévu. C’est pour quoi pour faire participer tout le monde à la nourriture prévue, il faut que la préparation d’une telle nourriture tienne compte de tous. En d’autres termes, les cuisiniers doivent tenir compte des invités dans leur manière de préparer la nourriture.   Notons à ce sujet que, tout le monde n’est pas amateur de la viande, des légumes, du fufu, du riz, des shikwangues, des pains ;… Aussi tout le monde n’est pas amateur d’une nourriture trop salée, huilée ou encore pimentée. Dans ce cas, il appartient aux cuisiniers de prévoir tout ce qu’il faut pour que chacun puisse se retrouver. Salez, pimentez, et huilez la nourriture avec modération ; sinon mettez un tout petit peu, afin que celui  qui en voudra plus, puisse compléter avec le sel, le piment et l’huile de tables.                                               

D’où l’importance de prévoir ces trois choses à chaque table de vos invités. De peur que d’autres personnes ne puissent pas refuser la nourriture   à cause de la manière de préparer. Puisque parmi les invités il y a parfois certaines qui ont une discipline particulière du repas : régimistes médicaux ou volontaires, végétariens, disciplinés,… Il ne suffit pas seulement de mettre de gros morceaux de viandes à table pour que la fête soit bien célébrée, mais surtout il faut bien les préparer  afin que les gens y prennent part avec joie.     En principe, un bon cuisinier ou une bonne cuisinière doit se gêner si la nourriture qu’il a offerte aux invités, n’est pas mangée. Les questions qui peuvent  surgir sont telles que : ou bien la nourriture était mal préparée, c’est pour quoi les invités n’ont pas mangé, ou bien la nourriture était bien préparée, mais servie dans les assiettes non propres. La propreté des assiettes est aussi un critère pour que les gens puissent avoir l’appétit de bien manger. C’est pour dire que si la nourriture n’est pas mangée, l’on peut se poser plusieurs questions.                                                                                                                                                     Par ailleurs, celui qui est chargé de faire le marché des histoires à préparer pour la fête, doit avoir une longue vision pour aider les cuisiniers à bien jouer leur rôle. Ce n’est pas parce que toi qui organises la fête tu aimes beaucoup le Fufu ou le riz, et que tu dois nécessairement prévoir seulement le Fufu et le riz, non et non. Veuillez prévoir aussi les shikwangues, les pains, la pomme, les beignets, les gâteaux,…Tout en tenant compte des invités auxquels vous aurez à faire face.                                                                                            En revanche, ne donnez pas  à vos invités des morceaux de viandes non cuites ; au lieu que votre invité puisse facilement couper la viande pour mettre dans la bouche, vous lui donnez encore le devoir de se battre avec le morceau de  viande seulement pour couper, et le morceau de  viande peut sauter jusqu’à aller salir sa chemise, c’est déshonorant.               Pour éviter ces aléas, ceux ou celles qui sont chargés de servir les invités doivent prévoir un couteau à chaque table ou mieux avant de servir, prendre le temps de morceler la viande avec le couteau. Evitez de couper avec les mains. On ne peut pas couper la viande que l’autre doit manger avec les mains, c’est antihygiénique.
Si j’ai parlé de la viande, c’est pour expliquer un fait, mais il ne faut pas réduire la fête à la viande. Il faut toujours varier la nourriture comme je l’ai dit ci-haut : les légumes, les beignets, les gâteaux, la viande, les poissons, le riz, le Fufu,… de même pour la boisson, il faut toujours varier afin que chacun se retrouve. Ainsi donc, nous allons à présent pencher notre analyse vers la question de la boisson. Qu’en est-il de la boisson ?

6. LA BOISSON
 Comme susdit, si vous voulez satisfaire tous vos invités lors d’une fête avec la boisson, le mieux serait de varier avec les types des boissons. C’est quoi donc la « boisson » ? Le verbe qui vient du nom boisson, c’est le verbe boire, et l’adjectif qui en découle c’est «  buvable ».                                                                                                                                           Ceci revient à dire qu’il ne faut pas limiter le terme boisson à ce qui est seulement  alcoolique, cela serait une mauvaise compréhension du terme boisson. Il faut prévoir tout ce qui peut être buvable ou qui peut plaire à vos invités : par exemple la bière, les sucrés, le vin rouge, le vin de palme ou autre du même genre, le Lotoko (RD Congo), Bissape : jus de l’oseille (Sénégal, Gambie, Guinée, Mali), sans oublier l’eau qui est la vie, dit-on.                  L’essentiel à ce sujet, n’est pas d’acheter tout ce que je viens d’énumérer, mais pour vous dire qu’il ne faut pas prévoir une sorte de boisson. S’il y a la boisson alcoolique, que l’on trouve aussi l’eau ou la boisson sucrée ; selon vos possibilités. Si par définition le terme boisson signifie un liquide que l’on peut boire, l’eau n’étant exclue.                                                 Sur cette question de l’eau, il faut dire que vous commettez plusieurs erreurs lors des vos fêtes ; parce que plusieurs personnes ne pensent même pas que lors d’une  fête l’on peut avoir aussi besoin de prendre un verre d’eau ; c’est grave ! Plus vite, on réduit la fête à la boisson alcoolique parce qu’on veut coute que coute se souler pour bien caractériser la fête, dommage ! Celui qui organise la fête prévoit plus de dix casiers de la boisson alcoolique, mais incapable de prévoir ne fut-ce que dix litres d’eau pour ses invités.                  Cette manière de faire peut même constituer une erreur grave  si quelqu’un mourait au lieu de la fête par manque d’eau. Essayez un peu d’éviter cette erreur, sinon vous risquerez de confondre la fête avec le bar(ou bistrot) où l’on ne vend généralement que la boisson alcoolique et de l’eau colorée (les sucrés). L’eau c’est la vie dit-on ; alors essayez d’intégrer l’eau dans votre budget de la boisson pour vos fêtes. Je rappelle que l’eau c’est la vie, mais ce n’est pas n’importe quelle eau ; c’est l’eau potable.                                                   
Ainsi, il faut chercher de l’eau propre pour vos invités, afin de ne pas les exposer à certaines maladies qui attaquent à l’intermédiaire de l’eau sale. D’où l’importance de l’hygiène aussi dans tout ce que l’on doit prévoir pour la fête.

7. L’HYGIENE
Le concept hygiène en tant que tel peut avoir plusieurs définitions, mais promouvant toujours un seul but : la santé. Et ces définitions peuvent varier selon la vision avec laquelle on s’y approche, c’est-à-dire la vision peut être médicale, sociale, morale, politique etc.  Quant à ce qui nous concerne, nous le définissons comme un ensemble des conditions sanitaires d’un lieu quelconque.                                                                                                            Dans cette optique, il sied de  noter que si vous organisez une fête n’oubliez pas de cet aspect. L’expérience montre que nombreux s’engagent seulement à offrir à leurs invités un grand repas ou plusieurs bouteilles de boisson, ignorant qu’après la consommation des ces histoires les invités auront besoin de se décharger en  cherchant les toilettes.                                                                                                                                           Pour ce faire, il faut veiller à ce que les latrines soient bien nettoyées et bien avant l’arrivée des invités, afin que ceux qui entreront ne soient pas scandalisés. Mettez aussi la propreté dans tout le cadre où va se dérouler la fête : balayez la cour, enlevez les toiles d’araignées dans les murs, disposez les poubelles pour que les invités ne jettent pas les papiers-mouchoirs ou les mouchoirs de tables çà et là ; si vous avez étalé les habits intimes (sous-vêtements) ou les linges sales  dans la cour de la parcelle, il faut enlever.                                   Si vous avez une porcherie dans l’enclos, nettoyez-la bien avant pour que les invités ne soient pas indisposés par   l’odeur des excréments des porcs lors du repas. A ce sujet, j’ajoute que certaines personnes sont naturellement allergiques à tout ce qui est saleté ; voilà pour quoi il ne faut pas les soumettre à la tentation.  Par ailleurs, les invités doivent respecter la propreté qu’ils ont trouvée au lieu de la fête.                                                                       Evitez de jeter les papiers mouchoirs ou les cure-dents ça et là, même si l’on n’a pas prévu les poubelles ; rassemblez-les sur un seul endroit ou laissez-les sur  l’assiette que vous avez utilisée. Les invités ne peuvent pas s’engager à visiter la parcelle sans avoir averti les propriétaires ; tout n’est pas bon à voir et nécessairement à visiter. A l’opposé, je voulais faire un peu allusion à un cas particulier des enfants à l’endroit de la fête, contrairement à ce que  j’avais déjà dit.                                                                                                                            En effet, certains invités vont à la fête avec les bébés voire les enfants d’un à quatre ans, c’est bon. Mais parfois à cet âge les enfants sont très capricieux en matière de repas et cela peut créer aussi un scandale au moment  de la fête face à vos Co-invités. Supposons qu’on vous a mis une table de cinq personnes, et pendant le repas votre enfant commence à pleurer, voyez ce que cela ferait d’abord à vous-mêmes, ensuite à vos Co-invités.                         Les enfants sont capricieux, c’est lié à leur étape. Parfois ils aiment déranger ou pleurer au moment où tout le monde est concentré ou s’est tu.  Il y a de ces enfants-là qui sont même capables d’exiger un morceau de la viande que votre Co-invité a déjà pris ou encore chercher à plonger lui-même les mains dans l’assiette en commun, alors qu’il ne sait pas encore comment on mange à table avec les autres : parfois il mange en léchant les doigts, la salive tombe sur les assiettes, il coupe la viande avec les dents pour la retourner encore dans l’assiette en commun.                                                                                                 La maman ou le papa de l’enfant peut facilement supporter ces caprices, mais les autres seront gênés de continuer à manger. Le mieux serait de lui trouver son assiette  particulière pour lui seul, afin qu’il ne gêne pas vos Co-invités.                                                     Mais il y a de ces enfants-là qui sont capables de s’opposer, pensant que ce que vous lui avez donné c’est insuffisant, ou ils le mangent vite pour demander encore ; et pour tant vous êtes avec les autres. C’est mieux de ne pas emmener les enfants de cet âge à la fête.        Ceci étant, je vais à présent aborder la question des cadeaux qui bat le record dans les fêtes actuelles.

8. LES CADEAUX
Nous avions dit plus haut que parmi les choses que l’on peut constater le jour de la fête, il y a aussi les cadeaux. Cependant, il convient de se poser la question suivante : est-ce que le premier objectif de la fête c’est pour amasser les cadeaux ? Cette question n’est pas gratuite, elle a sa raison d’être.                                                                                      Plusieurs personnes aujourd’hui n’arrivent pas à répondre aux invitations tout simplement parce qu’elles n’ont pas des cadeaux à donner à celui qui les a invitées, c’est pitoyable ! Plus vite, l’on réduit la fête à la compilation des cadeaux. C’est comme si ne peut participer à la fête que celui qui peut emmener un cadeau.  Serait-ce à cause de la crise économique ?                                                                                                                                             A partir de ces pratiques, la nature de la fête devient sans doute un commerce. Ceux qui organisent la fête, au moment de donner les invitations, commencent à choisir des personnes qui peuvent leur apporter les cadeaux. Et si tous les invités ne trouvaient pas des cadeaux et  ne viennent pas répondre aux invitations, que deviendrait la fête ? Et qui se réjouirait comme il le souhaitait ? Souvent ceux sur qui nous fondons l’espoir ne répondent même pas aux invitations.                                                                                                               Faites attention sur ce point. En effet, l’objectif de la fête, comme susdit, c’est d’aller communier ou se réjouir avec les autres, s’unir et partager le peu qu’ils auront prévu. Souvenez-vous des noces de cana et de la dernière Cène du Jeudi-saint, qui des convives ou des participants avaient apporté le cadeau  à Jésus Christ ? Evitez de transformer vos fêtes en commerce ou d’organiser vos fêtes à base des buts lucratifs.                                                       Par conséquent, cela donnerait l’impression que vous êtes en train d’exclure ceux qui n’ont pas des cadeaux de participer à la fête, comme s’ils n’ont pas droit de se réjouir avec les autres. Toutefois, si certains invités, par bonne volonté, apportent les cadeaux afin que cela reste un souvenir pour celui qui a organisé la fête, tant mieux. Mais il ne faut pas faire de la fête une fonction à la fin de laquelle on aura un salaire.                                        L’expérience montre que certaines personnes vont jusqu’à s’endetter soi-disant après la fête j’aurai des cadeaux que je vais vendre pour rembourser l’argent. N’est-ce pas  de la mendicité ? En conséquence, si vous n’avez pas les moyens, ne vous trompez pas d’organiser la fête ; elle demande beaucoup d’argent, surtout  de nos jours. Le cadeau ne se réclame pas, il se mérite et s’offre librement : ainsi fait, le cadeau peut avoir un sens. Le cadeau doit être consenti par celui ou celle qui l’offre. C’est ainsi qu’il faut inviter les gens pour se réjouir librement avec vous. Il y a plusieurs manières de contribuer à la fête : l’on peut vous distraire avec les humours, une belle musique ou encore une danse.                            Car, certaines personnes sont naturellement danseuses, et il suffit qu’elles bougent leurs corps, tout le monde est content.  D’ailleurs, certains aiment offrir leurs cadeaux en dansant pour exprimer leur joie. Ceci me permet de faire aussi un point sur la danse.



9. LA DANSE
Tout au début nous avons dit que la danse est parmi les  éléments expressifs de la     fête.  De là, une question me vient à l’esprit : C’est quoi au juste une danse ? Je définis la danse ici comme un ensemble des mouvements du corps, généralement rythmés par une musique et obéissant à certaines règles.                                                                                             En effet, certaines personnes pensent qu’aller à la fête, c’est aller seulement pour manger et boire. L’on ne met pas seulement la musique pour écouter, mais aussi pour danser. Nous avions déjà vu que la fête c’est un moment de joie, alors il faut danser pour faire plaisir à celui qui vous a invité. C’est question de bouger ne fut-ce que le corps pour amuser les gens ou communier à la joie de celui qui vous a invité.                                      Ne soyons pas indifférents  à la fête sinon ça serait une  négligence. Evitez de vous contenter seulement de gober les gros morceaux de viande et d’ingurgiter les différentes bouteilles de  boisson, et pour danser vous pensez que c’est un péché. La bible est claire à ce sujet : « si quelqu’un est content, qu’il chante et danse » (Jacques 5,13).                                            A cela j’ajoute qu’une personne qui n’arrive pas à danser pour la joie de son prochain qu’il voit, ne dansera pas non plus pour Dieu qu’il n’a jamais vu.  Dansons avec les autres et pour les autres aussi. Dans certains pays de l’Afrique (Afrique du Sud, Sénégal, Mozambique, Soudan, et RD Congo) ce problème est déjà résolu.                                                             Tout le monde danse : les présidents, les Evêques, les ministres, les prêtres, les religieux et religieuses. Comme nous avons la joie de manger et de boire lors d’une fête, ayons aussi la joie de danser pour faire plaisir aux autres. La danse et le chant, font partie de la vie humaine. Quel que soit votre rang social ou niveau intellectuel, dansez avec les autres, ne fut-ce que pour bouger le corps. Cependant, il faut danser ou bouger le corps avec courtoisie pour ne pas scandaliser vos Co-invités. Cela veut dire qu’il faut danser humainement ou respectueusement.  Parce que certaines personnes, après avoir beaucoup bu, exhibent des danses honteuses et ne contrôlent même plus leur manière de danser. Le risque ici c’est qu’il y a possibilité de transformer la danse à un acte discourtois. Donc, ne faites pas de cette manière.


10. SAVOIR QUITTER
Nous ne partons pas à la fête pour vite quitter ou quitter tard, ce n’est pas bon. Parce qu’il y a de ces gens-là, à peine terminé à manger ou à boire, ils cherchent déjà à rentrer, c’est comme si ils sont seulement partis pour manger et boire. Jésus Christ après la dernière cène avec ses disciples, n’avaient-ils pas pris le temps de chanter l’action de grâce  pour remercier Dieu? (Mt 26,30).                                                                                                                     Je  ne partage pas le point de vue de ceux qui disent qu’après le repas, la présence devient inutile. C’est  insolidaire ! Après les festins, prenons un temps suffisant pour s’échanger et se découvrir. C’est une très bonne chose ; sauf s’il y a une nécessité qui s’impose ou bien vous êtes soulés et qu’il faut vite quitter pour ne pas gêner les autres.        En revanche, il ne faut pas aussi quitter tard, sinon vous devenez ennuyants.  Donnez aussi le temps à celui qui a organisé la fête de mettre les chaises en ordre, de faire la vaisselle, et d’organiser la vie familiale ou communautaire (pour les religieux). Parfois, tout le monde a déjà remis l’assiette et la bouteille, et parti,  il n’y a que vous qui êtes restés avec les  assiettes et la bouteille en train de manger et réclamer la boisson ; ça devient un dérangement. Il faut savoir quitter.                                                                                                            Vous engagez   dans des causeries interminables, même si on ne vous écoute plus, vous continuez toujours à bavarder. Finalement, tout le monde se rend compte que vous êtes emportés par la boisson, c’est gênant. Je profite pour vous dire aussi que, évitez de trop parler après avoir pris la boisson alcoolique. Les effets de la boisson alcoolique donnent le goût de beaucoup parler et de tout dire.                                                                                       Or, toute vérité n’est pas bonne à dire, dit-on. Notons par ailleurs qu’il faut quitter au moment opportun pour ne pas décevoir, ni gêner celui qui vous a invité. Donc ne quittez pas très tôt, ni très tard. Ne gênez pas aussi la fête des autres, sinon cela constituerait un péché contre nos frères et notre Dieu. D’où l’importance de la prière pour être immunisé contre tous ces aléas.


11. LA PRIERE

Si vous voulez obtenir toutes les grâces possibles pour une bonne organisation et un bon déroulement de vos fêtes, il vous faut sans doute prier, afin d’être immunisé contre tous les aléas possibles. La prière  sera une bonne force motrice pour la réussite de vos activités festives. Avant même de s’engager dans l’organisation, commencez par prier, demandez à Dieu de vous donner tous les nécessaires dont vous aurez besoin.                         Certaines personnes posent la question de savoir pour quoi nous prions ? Et je leur rétorque les questions suivantes : pour quoi nous vivons ? D’où nous vient la vie ? Saint Augustin disait que : « Dieu qui nous a créé sans nous, ne peut pas nous sauver sans nous ».  Nos prières nous les adressons à Dieu, celui-ci, nous ayant créé et donné la vie, nous devons lui être reconnaissants pour tout ce qu’il a fait et qu’il continue à faire pour nous. Nous devons lui dire merci et lui demander tout ce dont nous avons besoin. Tout nous vient de lui et tout est en lui, cependant, il ne peut pas nous aider sans notre participation, c’est-à-dire nous devons lui exprimer nos besoins et lui soumettre nos problèmes.                                   C’est le signe digne d’un enfant humble à l’égard de son père.  Ainsi donc, prenez le temps de bien prier pour la réussite de vos fêtes. Peut-être vous poserez la question de savoir comment prier. En effet, il ne s’agit pas ici de faire de longues formules pour bien prier ou de crier. Mais plutôt il faut prier avec votre cœur, tout en commençant par reconnaitre que vous êtes pécheurs devant Dieu (Luc 7,7).                                                Prenez conscience de vos propres péchés et de votre propre indignité. Le Seigneur est un Dieu de miséricorde, près de lui se trouve le pardon. Mettez-vous dans une attitude de foi et priez avec cœur, la vraie méthode sera celle que l’Esprit-saint vous inspirera quand vous aurez adopté une attitude de foi. Demandez au seigneur ce dont vous avez besoin, il vous donnera (Mt 7,7). Il ne faut pas hésiter de dire au Seigneur vos problèmes et vos besoins.  Toutefois, le résumé de toutes les prières que vous pouvez faire, se trouve dans la prière que le Christ nous a laissée, le Notre Père (Pater Noster) dans Mathieu 6, 9. Notons enfin que, si vous voulez bien organiser votre fête, il faut beaucoup prier : pendant votre méditation, les oraisons, l’adoration eucharistique et autres prières personnelles. Profitez de tous ces moments pour exprimer vos désirs à Dieu, afin que votre vie et votre fête se déroulent normalement.

CONCLUSION
Pour terminer, il sied de rappeler que le titre de cet article est intitulé « Pour une morale de la fête ». Parce qu’il s’agit de quelques lignes de conduite que j’ai essayées de rappeler afin que ceux qui organisent et participent à des fêtes puissent s’en servir.                         Ces lignes de conduite, je les présente comme propositions, pour la simple raison que ce que je pense moi, ne sera pas nécessairement consenti par tout le monde. Mais si vous êtes curieux et attentifs au déroulement des fêtes d’aujourd’hui, vous pouvez facilement partager le même point de vue ou la même pensée que moi sur un aspect quelconque.                       Sinon, je suis parti de l’organisateur de la fête, en lui proposant la modalité de la préparation d’une fête et son comportement vis-à-vis de ses invités ;  bref, ce qu’il doit faire pour une bonne réussite de la fête. Par la suite, je me suis adressé aux invités, en leur indiquant leur part de responsabilité face au déroulement de la fête et les attitudes à adopter vis-à-vis de celui qui les a invités.                                                                                       Car, il n’est pas rare aujourd’hui que le mauvais comportement des invités puisse contribuer à l’échec  d’une fête.  Ainsi donc, cet article peut paraitre comme un guide pour une bonne réussite de votre fête. Or, la réussite d’une chose ne dépend pas seulement de votre propre effort, mais surtout de la volonté de Dieu, Maitre de tout.                                            C’est ainsi que dans la partie finale de notre  développement je vous ai proposé de prier suffisamment pour implorer la miséricorde de Dieu, afin que votre fête soit célébrée sans obstacle, ni entrave. Seul Dieu peut vous épargner contre tout aléa nocif et risques inattendus. Priez Dieu et proposez lui votre souci, il agira.  Enfin, je demande à ceux qui liront cet article, d’en partager aussi les idées avec ceux qui ne savent pas lire. A tous bonnes fêtes !






PRESENTATION DE L’AUTEUR
Fils de Désiré Bilo et de Julienne Imbamba, Donatien Bilo est né en 1983, en république démocratique du Congo ; dans la province du Bandundu, diocèse de Kikwit. Il a obtenu son certificat d’études primaires, à l’école primaire Tangiza II, et son diplôme d’Etat (baccalauréat) au collège Saint-André Kaggwa, section littéraire, option latin-philosophie ; dans la ville de Kikwit.                                                                                                              Après une certaine expérience sociale, il sera admis comme candidat à la vie religieuse, dans la congrégation des religieux du très saint-sacrement. Delà, Il fait les études philosophiques à l’Université Saint-Augustin de Kinshasa. Il obtient son diplôme du premier cycle en philosophie, avec un travail de fin de cycle portant sur les sciences humaines : morale et politique.                                                                                                                             Par ailleurs, Donat Bilo est l’auteur de plusieurs articles parmi lesquels nous citons :- Comment étudier et réussir dans une école conventionnée catholique ?2008 ;- La philosophie dans la tradition pende 2008 ;- Eucharistie mystère de la libération 2009 ;-Pour une communauté vraiment religieuse ;- Pour une morale de la fête 2009. Deux pièces de théâtre, l’une intitulée « Naissance de la congrégation du très Saint-sacrement »,2010 ; et l’autre «  Ma fille deviendra abbé, 2010»         Il sied de signaler que Donat Bilo est aussi auteur-compositeur (chantre) de chants sacrés, avec plus de 35 mélodies en différentes langues. Aujourd’hui Donat Bilo est religieux de la congrégation du Très Saint-sacrement.

                                                                                Chadobilo@yahoo.fr
                                                                               Bien servir c’est faire régner le Christ
                                                                               Tel : 0819885726 ou 0993273265







14. TABLE DES MATIERES
0. INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………………………1
1. DE L’ORGANISATION………………………………………………………………………………………………………….2
2. LE TEMPS DE L’ARRIVEE ET L’ACCUIEL……………………………………………………………………………….4
3. LES INVITES…………………………………………………………………………….............................................6
4. L’EMPLACEMENT DES INVITES……………………………………………………........................................7
5. LA NOURRITURE………………………………………………………………………...........................................8
6. LA BOISSON……………………………………………………………………………...........................................10
7. L’HYGIENE……………………………………………………………………………………………………………………….11
8. LES CADEAUX…………………………………………………………………………...........................................12
9. LA DANSE………………………………………………………………………………...........................................14
10. SAVOIR QUITTER……………………………………………………………………………………………………………15
11. LA PRIERE………………………………………………………………………………………………………………………16
12. CONCLUSION………………………………………………………………………….........................................17
13. PRESENTATION DE L’AUTEUR………………………………………………………………………………………..18
14. TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………………………………………….19